Le port de Marseille défend son rang

Jean de Beaufort (photo à droite), directeur ligne activités et logistique au sein de Keops, recevait, lors de sa dernière Matinale de la logistique, le nouvel homme fort du grand port maritime de Marseille : Jean-Claude Terrier (photo à gauche). L’occasion de revenir sur les atouts du port français face aux deux premiers ports d’Europe que sont Rotterdam et Anvers dans un contexte marqué par l’adoption, en avril dernier, du projet stratégique du port.
Le port de Marseille, c’est tout d’abord, un trafic de conteneurs en hausse de 3 % au 1er semestre 2009 alors que d’autres grands ports affichaient des baisses de 15 % (Rotterdam), 18 % (Anvers) ou 8 % (Le Havre). C’est plus généralement cinq objectifs majeurs : relever le défi de la massification du conteneur à Fos en  pointant au 15e rang dès 2013 et dans le top 10 en 2020, se diversifier pour rester le port de toutes les énergies, conforter sa position de porte sud-européenne pour les vracs solides, constituer un grand hub roulier euro-méditerranéen et développer le grand port à passagers de la métropole du sud. Des orientations stratégiques qui se déclinent en objectifs chiffrés à l’horizon 2020. Le port de Marseille entend, ainsi, atteindre à cette date, les 5 million d’EVP, contre 850 kEVP en 2008. Il compte également atteindre le seuil des 90 millions de tonnes de marchandises transitées, contre 67 millions de tonnes en 2008. Pour les vracs solides, il vise les 22 millions de tonnes, contre 14 l’an passé. Il entend, enfin, presque doubler sa capacité de grand hub roulier, avec 7 millions de tonnes transportées, contre 4 en 2008. Avec un objectif de 4 millions de passagers, contre 2 aujourd’hui, le Port de Marseille veut conquérir sa place de grand port du Sud de l’Europe.
Pour accompagner cette croissance maîtrisée, quatre zones logistiques ont été organisées : Distriport (160 hectares dédiés à la logistique avec une extension de 100 hectares d’ici 2015), Fos 2XL (96 hectares), Fos 3 XL (400 hectares) et Fos 4 XL (54 hectares). Avec les zones logistiques proches (Saint-Martin-de-Crau, Clésud, Feuillane, Parc de la Crau), c’est une offre d’1,5 million  de m² qui s’offre aux investisseurs et aux utilisateurs.