L’uberisation 
chamboule les usages dans les immeubles 
de bureaux

Altarea Cogedim et BNP Paribas Real Estate imaginent le bureau de demain 

Les évolutions actuelles, tant sociétales que technologiques, sont à l’origine d’intenses réflexions menées pour inventer le bureau de demain. À l’occasion de la présentation de l’immeuble restructuré par Altarea Cogedim pour accueillir le siège de La Française, boulevard Raspail à Paris 6e, Alain Taravella (président-fondateur d’Altarea Cogedim) et Stéphane Theuriau (président du directoire de Cogedim) ont exposé leur vision du bureau de demain et sa traduction dans les opérations d’immobilier d’entreprise du groupe, aidés de plusieurs architectes dont Jean-Paul Viguier, Franklin Azzi, Jacques Ferrier et Jean Mas. « Nous croyons que l’immeuble de bureau de demain sera ouvert sur la ville et flexible. En réponse aux nouveaux usages, il sera vecteur de l’image de l’entreprise. Pour Altarea Cogedim, l’ensemble de ces évolutions pourra également s’exprimer dans des restructurations créatives. Pour nous, la combinaison du bon emplacement et de l’exigence architecturale est un facteur d’intensité urbaine », explique Stéphane Theuriau. Kosmo à Neuilly-sur-Seine, Richelieu au 87 rue de Richelieu à Paris 2e, les Tours Pascal à Paris La Défense, Pont d’Issy à Issy-les-Moulineaux, Mezz’o dans la ZAC de l’aéroport à Montpellier et, bien sûr, l’immeuble du boulevard Raspail, sont autant d’exemples concrets de l’application de ces convictions. À noter que la restructuration créative représente 50 % de l’activité tertiaire totale du groupe. Chez BNP Paribas Real Estate, un living lab va être installé au niveau de l’étage présidentiel en 2016. « Nous y testerons de nombreuses technologies avec des partenaires de premier plan, précise Kevin Cardona, directeur de l’innovation et du développement durable de la ligne de métier promotion chez BNP Paribas Real Estate. Le principal objectif est d’inventer et tester les services les plus pertinents, liés à l’humain, afin de les proposer dans le cadre d’un parcours utilisateur personnalisé au sein de nos immeubles. Les espaces de travail pourront ainsi être optimisés et les surfaces libres gérées plus intelligemment allant, à terme, jusqu’à leur monétisation. Nous avons rejoint La Poste, dans le cadre du programme « French IoT » (équipe de France de l’Internet des objets qui fédère autour d’elle start-up, PME et grands comptes pour inventer les services connectés de demain) comme seul acteur de l’immobilier, avec qui nous travaillerons sur l’invention de ces services immobiliers tant pour le tertiaire que pour le résidentiel ». De quoi faire mentir la norme voulant que les acteurs traditionnels subissent l’uberisation.