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18 octobre 2024 | 16:33 CET

2050, l'Odyssée de la ville

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(Adobe Stock)

Bâtir la ville de 2050. Quelle ambition ! Quel challenge ! Quelle obligation aussi ! Icade en a fait l’un des piliers de sa nouvelle feuille de route et tenait à partager ses premières convictions auprès de ses clients, ses partenaires et de toute la communauté immobilière en général lors d’un colloque dédié.

Pourquoi bâtir de la ville de 2050 ? Simplement parce que le changement climatique nous l’impose. Il faudra a minima s’adapter à un réchauffement qui semble inéluctable tout en essayant de le limiter autant que faire se peut.

Comment ? En réparant ce que l’on a construit, surtout ces dernières décennies en pensant bien faire. Bâtir la ville de 2050 consistera donc à réadapter l’existant plus que de construire la ville sur la ville. Réadapter à de nouveaux usages qu’il faudra d’une manière ou d’une autre rapprocher, voire hybrider. Réparer, c’est non seulement adapter les immeubles à ces nouvelles demandes, mais aussi les préparer à celles que l’on n’a pas encore imaginées. C’est former les équipes à de nouvelles compétences. C’est inventer de nouveaux cadres normatifs et juridiques pour gagner en flexibilité. C’est préparer de nouveaux modèles économiques.

Qui pour le faire ? Des acteurs inscrits dans le temps long. L’immobilier reste une course d’endurance. Et franchement, se projeter sur le prochain quart de siècle sans avoir si on va passer l’année peut sembler une gageure.

Combien ? La clé restera celle de la performance. Sans modification drastique des attentes des investisseurs – institutionnels comme privés – et si l’unité de mesure reste le TRI, elle se fera dans une logique de préservation de valeur. Adapter son actif au monde de 2050, c’est avant tout préserver sa liquidité.

Seule l’adoption rapide et massive d’un prix carbone dans l’allocation des investisseurs pourra accélérer le verdissement des investissements. À condition qu’elle ne concerne pas que l’Europe. Une fois cet hypothétique TRI climatique adopté, il sera temps de flécher l’épargne des ménages pour financer cette ville de 2050. Sauf si entre-temps, on leur a fait les poches pour boucher je ne sais quel trou budgétaire. Mais cela, c’est une discussion que nous aurons certainement tous les ans… jusqu’en 2050 et au-delà.