On espère trouver dans les résultats semestriels qui tombent quelques clés de lecture pour se projeter dans un marché immobilier toujours à fond de cale.
De la résilience, les sociétés d’investissement immobilier cotées en font preuve. Les taux d’occupation sont toujours au rendez-vous chez la plupart des foncières de commerce comme de bureau, à l’exception du bureau en périphérie. La croissance organique des loyers est encore présente, toujours tirée par une solide indexation qui ne va pas durer. Elle redevient vivace dans le bureau, particulièrement dans le QCA, à l’exception… de la périphérie. Les valeurs, qui avaient cessé de s’effondrer fin 2024, ne connaissent pas vraiment d’évolution notable… à l’exception du bureau en périphérie où elles restent dans une tendance baissière.
Cette résilience permet aux meilleurs élèves – entendez par là ceux qui ont réussi à maîtriser le niveau et le coût de leur dette – de rehausser très légèrement leur guidance pour 2025. Mais de là à parler de rebond… D’ailleurs, les marchés financiers ont accueilli assez froidement cette première salve de résultats.
La résilience, on la retrouve aussi chez les rares promoteurs cotés. Le premier d’entre eux – Nexity – publie des résultats semestriels qui ont rassuré les investisseurs sur sa capacité à faire des économies dans un marché du logement neuf qui ne semble pas prêt de redémarrer.
Le rebond reste encore une affaire de convictions. Et là, les investisseurs commencent à regarder l’immobilier d’un autre œil. Outre-Atlantique, Blackstone se veut rassurant. « La bonne nouvelle, c’est qu’il s’agit de savoir quand et non pas si [le marché immobilier] va se redresser », a expliqué Jon Gray, président et directeur de l’exploitation de Blackstone. Le gestionnaire d’actifs a levé plus de 7 Mds$ sur l’immobilier au cours du 2e trimestre, 1 Md de plus que le trimestre précédent.
Les vents d’ouest étant dominants, d’aucuns se mettent à espérer un retour à meilleure fortune pour les marchés immobiliers. C’est ce qui motive certains investisseurs à lever de nouveaux fonds, surtout value-added, à l’exemple cette semaine de BlackRock en Europe ou encore de Telamon en France.
Pour l’heure, cela reste un pari. Rendez-vous dans quelques années pour voir s’il est gagnant.