« Pourquoi l’immobilier d’investissement a marqué le pas en 2011 »

Business Immo:Quels sont les grands enseignements de la performance de l’investissement immobilier direct à la lecture de l’indice IPD France 2011 ?
Stéphanie Galiègue :L’immobilier d’investissement a marqué le pas en 2011 en termes de performance, avec un rendement global de 8,4 % après une année 2010 qui signait la fin de deux années de récession et où le secteur avait affiché une performance à deux chiffres. Les points de vigilance que nous avions relevés l’an passé, en particulier des loyers de marché étales et un attentisme sur les valeurs vénales, se sont confirmés en 2011. Pour autant, l’immobilier d’investissement offre un rendement global solide, avec une bonne surprise sur le résidentiel qui génère une performance globale de 11,7 % tirée par la hausse des valeurs vénales. Cette typologie d’actifs, qui pèse encore pour 15 % dans le portefeuille des institutionnels, dispose en outre d’un réservoir de création de valeur. En effet, les actifs sont expertisés en bloc, tenant compte d’une certaine décote par rapport à la vente en lot par lot. Les institutionnels disposent, avec le logement, d’un petit coussin de plus-values potentielles. En revanche, la performance des bureaux recule de 9,9 % à 7,2 % et celle des commerces de 11 % à 9,5 %, bien en-deçà de leurs rendements moyens historiques. La logistique reste dans une spirale baissière, avec un rendement global de 5,7 % - ce qui en fait le dernier de la classe – et demeure la seule classe d’actifs qui acte un rendement négatif en 2011 (- 1,5 %).