Les résidences étudiantes, objets de convoitise des investisseurs immobiliers

Dans une analyse de marché publiée début mars, Knight Frank pronostiquait des perspectives favorables pour le secteur des résidences étudiantes en 2025, « avec plusieurs mises en vente d’envergure et une confiance intacte des investisseurs dans les fondamentaux de ce marché ».

Au terme d’une année 2024 où Business Immo a recensé dix transactions totalisant près de 250 M€, le marché a accéléré le tempo au 1^er trimestre 2025 avec déjà quatre transactions engageant des investissements de 110 M€. Dernière en date, l’acquisition par Aberdeen – agissant pour le compte d'Irish Life Investment Managers – d’une résidence de 144 lots auprès du Groupe Cardinal pour 27,5 M€.

Et c’est sans compter deux transactions XXL qui pourraient être complétées plus tard dans l’année. D’une part, l’acquisition par Global Student Accommodation et Nuveen Real Estate, annoncée en fin d’année dernière, de la plate-forme YouFirst Campus de Gecina sur la base d’une valorisation implicite de 567 M€, droits inclus (539 M€ hors droits). Portant sur un portefeuille de 18 actifs en exploitation (près de 3 300 lits) et quatre actifs supplémentaires en développement (près de 400 lits), la transaction pourrait être complétée au courant du 1^er semestre 2025.

Ensuite, l’acquisition par J.P. Morgan Asset Management d’un portefeuille de sept actifs vendu par CBRE Investment Management. L’investisseur américain est entré récemment en exclusivité au terme d’un appel d’offres compétitif mené par Rothschild & Co au deuxième tour duquel Barings et Morgan Stanley figuraient également parmi les finalistes. Selon nos informations, le prix d’acquisition serait inférieur à 200 M€ et refléterait un rendement de 4,25 %.

« Beaucoup de grands investisseurs internationaux ont identifié le résidentiel géré comme un axe majeur, avec notamment les résidences étudiantes comme priorité », nous avançait récemment sur le plateau de BiTV Mathieu Guillebault, Head of Residential Capital Markets chez Savills France. Un appétit qui pourrait selon lui s’expliquer notamment par une envie de diversification et de pondération de portefeuille, mais aussi du fait que « le marché n’a pas encore atteint sa maturité en France et montre beaucoup de potentiel encore à venir ».

Si l’on se fie aux nombreux investisseurs qui ont fait part de leur intérêt pour le logement étudiant lors de leur passage sur le plateau de BiTV au dernier Mipim, ce ne pourrait être que le début d'une année très chargée pour le secteur…