Ce vendredi 26 juillet s’ouvre la plus fantastique quinzaine dont Paris pouvait rêver : les Jeux olympiques. Alors oui, un Parisien ne serait pas vraiment un Parisien s’il ne commençait pas par râler, ici de la circulation impossible, là de l’engrillagement de quartiers entiers. Passons. Les JO restent et resteront une manifestation extraordinaire.
Au moment même où démarrent les compétitions sonne aussi l’heure des premiers bilans pour les acteurs immobiliers. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les marchés immobiliers ne sont pas dans une forme olympique. Loin s’en faut.
L’investissement en immobilier d’entreprise comme en résidentiel est toujours en cale sèche. Les valeurs vénales ralentissent leur baisse, mais clairement, le rebond attendu ou espéré n’est pas encore au rendez-vous. Seule l’activité locative semble résiliente, tirée par le moteur de l’inflation solide au cours de ce 1er semestre. Et si les foncières cotées affichent des résultats semestriels plus qu’honorables, force est de constater que les marchés financiers n’achètent toujours pas l’immobilier. Peu importe le niveau de décote ou la solidité des cash-flows.
Difficile dans ce contexte de distinguer des champions. Et pourtant, il y en a. À la lecture des résultats et indicateurs de marché, notre palmarès pourrait mettre en haut du podium le bureau… à Paris seulement. Les valeurs y ont même légèrement rebondi dans la capitale si l’on scrute les résultats de Gecina ou de SFL. Jamais le secteur n’aura été autant polarisé, avec des loyers « prime » qui s’installent confortablement sur la barre des 1 000 €/m² dans le QCA et laissent encore des espoirs de réversion positive. Beaucoup espèrent un ruissellement de cette demande de centralité vers des secteurs attenants. Mais pour les allocataires d’actifs, un bureau reste un bureau. Et il faut s’en écarter aujourd’hui.
Médaille d’argent : la logistique. Depuis le début de l’année, elle anime un marché de l’investissement famélique, représentant près d’un tiers du volume d’engagement en immobilier d’entreprise. Le peu d’investisseurs internationaux jouent clairement cette classe d’actifs. Si le marché locatif peine, les loyers se tiennent.
En bronze, le commerce. Oui. Les clients sont revenus. Les chiffres d’affaires des enseignes progressent. Leurs loyers aussi. Les foncières de centres commerciaux semblent avoir mangé leur pain noir, même si cela ne se traduit pas dans les cours de Bourse.
La rentrée s’annonce sportive. Vivement septembre. En attendant, place à la trêve estivale et au rêve olympique.