Les foncières cotées face à la mutation de l’immobilier de commerce

Dans l’immobilier commercial, l’exposition aux actifs prime est souvent synonyme de rendements élevés quand la conjoncture est bonne, et de stabilité quand elle l’est moins. Il est toutefois assez difficile pour les investisseurs de trouver ces actifs prime et surtout de les acquérir à des niveaux de prix attrayants. A cette difficulté, s’ajoute la complexité d’un segment en pleine mutation, notamment due à l’importance grandissante du numérique et des ventes en ligne. Foncières et investisseurs doivent, dès lors, recourir à une gestion active des biens pour s’adapter aux préférences changeantes des consommateurs et rester profitables. Les foncières cotées sont bien placées pour relever ces défis. Avec des comptes à rendre à leurs actionnaires, et la discipline qu’impose la soumission à des règlementations strictes en matière de rapports financiers et autres, les sociétés cotées doivent constamment anticiper et s‘adapter aux évolutions du marché. Elles se plient à des objectifs de durabilité élevés, mesurés et rapportés à l’aide de normes le plus souvent volontaires. Elles innovent en permanence dans leur communication avec les utilisateurs finaux, en introduisant par exemple des cartes de fidélité multi-enseignes ou en utilisant les médias sociaux. Bref, elles redoublent d’inventivité pour créer de la valeur ajoutée dans leur activité. Dans ce sens, les gestionnaires de sociétés cotées et REITs sont devenus parmi les meilleurs gestionnaires de portefeuilles d’actifs commerciaux au monde. Si on se penche sur les performances financières des sociétés cotées et des REITs de la zone Euro, le constat est cohérent. Composé des huit plus grandes et liquides foncières spécialisées dans les actifs commerciaux, l’indice FTSE EPRA/NAREIT Eurozone Retail Index représente une capitalisation boursière de plus de 17,5 Mds€. Il a clairement surclassé les autres segments spécialisés du secteur et les foncières cotées diversifiées pendant la récession. La valeur de ces titres est aujourd’hui de seulement 11 % inférieure à celle du pic de début 2007.