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21 février 2025 | 15:00 CET

La plupart des grandes foncières cotées viennent de publier leurs résultats annuels. Des résultats scrutés à la loupe par les acteurs de l’industrie immobilière, car les sociétés cotées sont très souvent les meilleurs éclaireurs de l’évolution des conditions de marché.

Quand bien même les présentations financières sont toujours un exercice où l’on regarde le verre à moitié plein. Quand bien même la pluralité d’acteurs montre toute l’hétérogénéité du secteur immobilier.

Que retenir des premiers chiffres publiés ? Un point commun se dessine, celui de l’inflexion des valeurs. Le point bas semble avoir été atteint, au moins sur les actifs core, à la faveur de la baisse des taux d’intérêt.

Il faut reconnaître que la correction a été massive. Une étude de Natixis CIB sur 24 sociétés immobilières cotées en Europe montre l’étendue des dégâts. En deux ans seulement, les valeurs dans le bureau auront corrigé en moyenne de 24 %, avec un effet taux de -37 %. Dans la logistique, la baisse aura été de 22 %, -20 % dans le résidentiel, -15 % sur le high-street retail et -14 % sur les centres commerciaux, lesquels avaient déjà encaissé des baisses de valeurs depuis dix ans.

Il semble bien qu’à la lecture des résultats annuels des principales Siic, l’hémorragie soit terminée. Klépierre, Unibail-Rodamco-Westfield, Covivio ou encore Gecina ont communiqué sur une stabilisation, même une très légère reprise de la valorisation de leurs portefeuilles à périmètre constant. Des valeurs confirmées surtout par les transactions effectuées. L’enclenchement de la baisse des taux directeurs porte ses premiers fruits.

Entendons-nous bien. Tous les investisseurs ne sont pas égaux. Ceux qui sont positionnés sur des secteurs recherchés, comme la logistique, l’hôtellerie ou le bureau « prime » bénéficieront à plein du rebond des valeurs. Ceux qui détiennent des actifs obsolètes, ou en voie de l’être, restent scotchés au fond de la piscine. La polarisation des marchés est plus que jamais d’actualité.

« Le soleil se lève », nous glisse Christophe Kullmann, directeur général de Covivio, dans une interview à Business Immo. Il se lèvera d’autant plus vite pour les investisseurs qui sauront transformer leur patrimoine immobilier pour l’adapter à la nouvelle demande. Pour ceux qui sauront opérer leurs actifs. Pour ceux qui sauront maîtriser leur endettement ou restaurer leurs fonds propres.

Car une chose est à peu près sûre. Si le soleil se lève enfin, il ne va pas irradier tout le champ de l’immobilier.