PERL, la transformation comme cœur de cible

L ‘obsolescence et la mutation font partie intégrante du business model de PERL, cette société créée dans les années 2000 et qui vient de passer sous le pavillon Nexity. Mieux : un cœur de métier basé sur le démembrement de l’usufruit (vendu à des bailleurs sociaux) et de la nue-propriété (cédée à des investisseurs privés qui veulent se constituer un capital pour leur retraite). « Notre mode d’intervention est basé sur l’acquisition de fonciers VEFA ou d’immeubles existants que nous allons transformer en logements locatifs situés en zones très tendues en mobilisant l’épargne privée », expose, d’emblée, son fondateur et directeur général Laurent Mogno. Surfant sur une disposition oubliée du Code civil, PERL a inventé un nouveau produit qui permet aux bailleurs sociaux de disposer d’une réserve de logements supplémentaires sans passer par la case production mais qui permet également à des investisseurs privés de se constituer une épargne à moindre frais et de récupérer son bien au bout d’une période de 15 à 20 ans. Pas de loyer, pas de fiscalité non plus mais surtout un bien acheté avec une décote de 40 % au sein d’une zone tendue donc chère. Ce système ingénieux de co-financement du logement privé par des bailleurs sociaux affiche un track-record honnête : près de 3 500 logements produits pour 800 M€ d’épargne investis. Avec l’entrée de Nexity à hauteur de 76 % et les nouvelles dispositions gouvernementales, PERL, qui surfe sur un rythme de 20 % de croissance par an, va pouvoir passer à la vitesse supérieure. « La loi Alur rend désormais éligible la nue-propriété aux SCPI et OPCI, des véhicules en situation de collecter l’épargne publique à plus grande échelle. Nous sommes convaincus que flécher l’épargne privée vers la production de logements sociaux et intermédiaires, c’est l’avenir et c’est vertueux », poursuit Laurent Mogno pour qui « PERL est entrée en phase d’industrialisation ».