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9 septembre 2009 | 15:42 CET

Immobilier de l'état : Woerth veut aller plus loin

Par La rédaction Business Immo

Eric Woerth (photo), ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, n’a pas caché ses intentions lors du premier colloque sur l’immobilier de l’Etat organisé par Business Immo* à l’initiative de Georges Tron, président du Conseil de l’Immobilier de l’Etat : il faut maintenant passer à la vitesse supérieure sur ce gigantesque chantier.
Une première étape a été franchie avec, grâce à France Domaine, la fiabilisation des biens de l’Etat (dont le patrimoine a enfin été estimé à 49,5 Mds€), la réécriture de l’intégralité du droit domanial – mesure indispensable pour vendre enfin des bureaux occupés -, la création d’outils comme le compte d’affectation spéciale immobilier (CAS) ou les appels d’offres publics. « France Domaine a su faire appel aux meilleurs professionnels du secteur. L’Etat a arrêté de croire qu’il savait tout bien faire et a utilisé les services de notaires, d’avocats, de géomètres, de commercialisateurs et même maintenant de banques d’affaires », a indiqué le ministre, très déterminé. Bilan : 820 M€ de cessions immobilières de l’Etat en 2007, 395 M€ en 2008 et entre 400 à 450 M€ escomptées en 2009.
Mais « l’Etat ne peut plus seulement céder. Il doit aussi gérer enfin ce stock de près de 60 millions de m², dont 12 millions de bureaux », a martelé Eric Woerth en insistant sur trois nouvelles dimensions : la réduction des surfaces, un véritable entretien et la mobilisation des opérateurs. Déjà, des résultats se font sentir sur ces trois volets. Pour la première fois en effet, les surfaces ont commencé à baisser (- 60 000 m² en 2007, - 77 000 m² en 2008). « Demain, nous allons accentuer cette réduction de surfaces à toute la France », a indiqué le ministre. Deuxième incantation : mettre en place une véritable politique interministérielle d’entretien grâce à des moyens financiers dégagés et sanctuarisés. « Nous pourrons connaître l’état de chaque bâtiment et programmer des travaux préventifs, comme vous le faites tous, plutôt que d’attendre que les bâtiments soient déjà bien trop dégradés », a-t-il lancé à l’intention des 350 professionnels de l’immobilier d’entreprise réunis pour cet évènement.
Enfin – et c’est sans doute sur ce sujet que les efforts devront être accentués -  les opérateurs de l’Etat doivent suivre le chemin initié par l’Etat et ses ministères. L’enjeu est gigantesque : 4 millions de m² de bureaux et 11 millions d’hectares de terrains. « Demain, les opérations de dynamisation de ce patrimoine vont se poursuivre. Les schémas immobiliers seront lancés d’ici fin septembre et je demanderai à mes représentants dans les conseils d’administration d’être vigilants sur leur niveau d’ambition. L’Etat ne peut plus se désintéresser de la gestion de ces biens, d’autant que plus de la moitié lui appartiennent en réalité », a-t-il révélé.
On l’aura compris : l’immobilier de l’Etat entre dans la seconde phase de son histoire. La première avait été marquée par les cessions. La prochaine sera placée sous le sceau de la performance immobilière. Un horizon qui sied au président du Conseil de l’Immobilier de l’Etat même si « nous avons encore des efforts à faire pour que l’Etat adoptent les mêmes critères de performance que le secteur privé », comme le souligne Georges Tron.

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